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La voiture sans permis, top tendance pour rouler en toute liberté

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En 2016, 12,5 millions de points ont été retirés et 90 000 permis ont été suspendus. Ceci représente une augmentation de 30% par rapport à l’année précédente ; augmentation qui devrait se confirmer du fait du nombre toujours plus important de radars installés sur les routes.

Mais comme le dit le dicton « le malheur des uns fait le bonheur des autres ». Ainsi, les automobilistes contrevenants au code de la route (ceinture oubliée, portable…) font la joie des professionnels de la voiture sans permis, tout particulièrement celle des loueurs qui répondent à un nouveau besoin suite à la multiplication des permis invalidés.

Une voiture sans permis -encore appelée voiturette ou VSP- est plutôt facile à conduire : nul besoin d’en avoir déjà conduit une pour en comprendre le principe, la boîte automatique s’occupe de presque tout. Légère (- de 350 kg), mais peu puissante et à la vitesse limitée (environ 45 km/h pour la plupart des voiturettes), la voiture sans permis est cependant la solution idéale pour les automobilistes citadins ayant perdu leur permis pour une durée déterminée relativement brève. En effet, la vitesse de pointe est tout à fait suffisante pour conduire en ville et la voiturette sauve bien souvent des situations professionnelles lorsque le véhicule est un véritable outil de travail pour l’automobiliste ayant perdu le précieux sésame rose.

Les loueurs de voitures sans permis peuvent donc se frotter les mains. D’autant plus qu’avec des tarifs plutôt attractifs (entre 24 et 30 € par jour en moyenne), les conducteurs punis ne sont pas les seuls clients potentiels. En effet, la voiture sans permis séduit aussi les étudiants qui n’ont pas encore leur permis de conduire faute de temps ou faute d’argent (le coût du permis s’élève à environ 1500 €) ou encore faute d’examinateur pour leur faire passer l’épreuve pratique. Elle s’avère notamment utile pour s’entraîner à appréhender la circulation dans l’attente du passage du permis de conduire. Les personnes âgées sont également de fidèles clients car elles cherchent à conserver leur mobilité et leur autonomie pour garder le plaisir de faire quelques courses ou quelques sorties.

Il existe tout de même quelques conditions pour conduire une voiture sans permis. La plus évidente est de ne pas être sous le coup d’une condamnation judiciaire vous interdisant de conduire ce type de véhicule. Ensuite, vous devez posséder une attestation d’assurance et être âgé d’au moins 16 ans. Si vous êtes nés après le 1er janvier 1988, vous devez en plus être titulaire du brevet de sécurité routière (BSR), brevet rendu obligatoire en 1997 et dont la partie théorique est enseignée au collège.

D’autre part, une VSP ne peut pas se conduire n’importe où. En effet, elle est réservée à la conduite sur nationales et départementales. A vous donc, les rues encombrées des grandes villes et les petites routes de campagne. En revanche, il est strictement interdit d’emprunter le périphérique ou l’autoroute avec une voiturette.

Bref, des contraintes minimes qui permettent à la voiture sans permis de séduire toutes les générations. De plus, si autrefois les voitures sans permis ressemblaient à des cubes de tôle posés sur 4 roues, aujourd’hui elles sont carrément devenues tendances. Tendances et rudement bien équipées. Vitres électriques, lecteur CD, radar de recul, version essence ou diesel, fermeture centralisée, les voiturettes d’aujourd’hui n’ont plus rien à envier aux petites citadines avec permis. Elles se parent de couleurs, leurs formes s’arrondissent et elles se déclinent même en cabriolet et en utilitaire. Si ce n’était son bruit (digne d’une tondeuse à gazon), sa lenteur et son prix -car il faut compter en moyenne 10 000 € (quand même !) pour s’offrir une VSP neuve- on aurait tort de s’en priver.

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Charles